Un rêve prosaïque pour des gens ordinaires ! Imaginer un instant que vous quittez le présent et que vous entrez dans une autre dimension, c’est peut-être hier ou demain, on ne sait jamais bien quand on s’éloigne autant du monde réel. Personnellement, j’avais un peu peur de partir loin, douze heures d’avion et sept heures de décalage horaire, ça faisait bien loin du comté et des habitudes du quotidien et ce n’est pas Samsagace Gamegie ni Frodon Sacquet qui vous dirons le bus Hong Kong 2 étage 25 centime le trajet  contraire. Donc je suis partis pendant dix jours pour rejoindre une communauté dirigée par de puissants petits hommes, jadis bienveillants et éclairés, ce pays, est celui du clair-obscur entre riches et pauvres. Jamais je n’imaginais qu’il pouvait y avoir autant de contraste dans une société, les riches sont très très riches et les pauvres sont des misérables, jamais je n’ai vu une telle concentration de voitures de luxe. Des bâtiments neufs avec une beauté architecturale côtoient d’autres gratte-ciel vieillissants et croulants, l’expression incroyable mais vrai prend son véritable sens. Des gens extraordinaires, disciplinés, organisés, respectueux des règles collectives et de la propreté partout. La pléthore des lieux publics avec des gens qui circulent dans toutes les directions, je me sentais plus en sécurité que dans mon petit patelin, jamais quelqu’un m’a demandé de vérifier le contenu de mon sac à dos. Bizarrement il y a un calme déconcertant et surprenant, pas un seul bruit, il n’y a pas un seul imbécile qui veut se faire remarquer, chaque individu est livré à ses propres occupations et son travail. Bien que physiquement ils aient tous un air de famille mais ils sont bien tous différents intellectuellement, ils parlent plusieurs langues au sein du même pays, certains de leurs comportements sont forgés par l’histoire et les empreintes d’un héritage légué par le colonisateur britannique durant 99 ans. Si je voulais les définir, je dirais travailleurs, courageux, souriants, aimables, persévérants, si j’exprime mon impression ou mon ressentie à leur égard, je dirais la résignation. Premier jour, je marchais dans la rue, je vois de loin une vieille dame poussant un petit chariot que j’avais pris pour un déambulatoire, jambes courbées, mouvement exécuté péniblement avec lenteur, j’ai failli me précipiter pour l’aider, quand soudainement elle s’empare d’une pelle et d’une balayette pour ramasser un petit papier tombé sur le trottoir. Je peux me tromper mais pas de beaucoup elle devait en avoir au moins quatre-vingt-dix, cette vieille dame faisait son travail comme beaucoup de gens de son âge, comme elle, ils sont livrés à débarrasser les trottoirs des cartons de livraisons et les transporter sur des petites charrettes jusqu’au lieu de recyclage. Un sentiment de curiosité m’a donné envie de les observer pour comprendre pourquoi ils ne sont pas encore à la retraite, je les voyais travailler le matin quand je sortais de l’hôtel jusqu’au soir quand je rentrais épuisé après une journée de balade, ils étaient encore là, est-ce que ces sont des machines ou des gens résignés à travailler jusqu’à la mort qui viendrait soulager un calvaire qui ressemble au rocher de Sisyphe. Avant de partir en voyage, je croyais que j’allais trouver des bateleurs pour amuser les touristes, des mecs habillés en kimono pour exécuter des arts martiaux, en arrivant je suis tombé plus bas que terre, si je tiens compte de leur qualité de service, leur organisation, leur discipline, les infrastructures, les moyens humains et matériels, je dirais qu’ils sont en avance de plus de cinquante ans sur les plus avancés et le plus moderne des pays européens. Quand je regarde le côté social, c’est travaille ou crève, et là je dirais qu’ils sont encore au moyen âge, ou alors peut-être que c’est ce qui nous attend dans quelques années avec la mondialisation, la vraie question est qui va entrer dans un lit de Procuste ?  J’ai discuté avec un marchand chez qui nous avons acheté du thé, il tenait un magasin cité sur le guide du routard, il m’a dit que lui, il travaillait de 9 heure du matin jusqu’à 20 heure, il mange en cachette derrière son comptoir et en ce qui concerne les vacances, il a 3 jours par an pour le nouvel an chinois. Il n’a pas le choix sinon il n’aura pas la retraite à soixante-cinq ans et sera condamné à travailler jusqu’à sa mort pour compléter ces revenus.  

 

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Quand je me balade je suis toujours confronté à un petit problème! Eh bien voilà quand j’ai envie de faire un petit pipi tous les trois ou quatre heures ça me coûte horriblement cher parce qu’il faut que je m’arrête dans un café ou dans un bar pour boire quelque chose. En plus ce n’est pas toujours évident de trouver un bar qui a des toilettes et qui accepte de me laisser y aller. En France, nous sommes les champions dans la matière, on vous donne une grosse clé avec uneBank of China à Hong Kong ficelle sur laquelle ils accrochent une petite clochette, parce qu’ils ont peur que vous partiez avec leurs clés, dans le cas où vous seriez tenté de revenir le lendemain et d’aller directement aux toilettes sans passer par la case bar pour payer une consommation sinon pourquoi. En prime, il vous donne le rouleau de papiers toilette rose qu’il faut ramener une fois que vous avez terminé, c’est normal les commodités sont réservées aux clients du bar uniquement. Discrètement, vous faites le tour de la salle pour chercher les toilettes tout en évitant de vous faire dévisager par la clientèle, qui vous regardent vous pavaner avec votre clé qui fait ding dong et votre rouleau de papier rose tout en essayant de ne pas avoir l’air con. Je ne sais pas pourquoi, mais tout le monde dans le bar se retourne pour vous reluquer en train de chercher les toilettes dans les quatre coins du bar, et vous, vous vous retrouvez de nouveau au point de départ. Emmerdez, vous n’avez pas trouvé ces maudits toilettes alors vous essayé tant bien que mal de choper le barman qui vous dit, « ah oui vous sortez par la sortie de secours et c’est au fond du couloir à gauche, mais faites attention, je crois qu’il n’y a plus de lumière, mdr…». Vous ne pouvez pas faire un deuxième tour de table sans réveiller de nouveau la curiosité d’un petit comique qui veut faire rire la galerie et se paye votre tête, attention je crois que le Monsieur souffre d’une gastro dit-il, et là vous demandez au bon Dieu ce que vous avez fait pour mériter ça. Pourtant, vous ne pouvez pas vous plaindre car vous êtes un client privilégié, moi j’ai même trouvé des toilettes avec du papier journal France Soir découpés en petits morceaux accroché avec un fil de lin, je voudrais dire quand même qu’en France, on sait bien faire les choses, avec une pierre, on fait plusieurs coups, d’abord vous lisez le journal pour que vous soyez informé de ce qui se passe c’est très important, ensuite vous l’utilisez pour vous savez quoi, et en plus vous êtes écologique. Là-bas, il y a des toilettes publiques de partout, tu n’as même pas besoin de payer et en plus, elles sont mille fois plus propres que chez nous, pour le coup ils marquent des points, par contre ils ne sont pas aussi bien informés que nous, du fait qu’ils ne lisent pas les journaux dans les toilettes, c’est normale ils ont des vrai papier chiotte, on ne peut pas tout avoir n’est-ce pas! Sarcasme à part, l’histoire des toilettes c’était il y a plus de quarante ans, bon les choses se sont améliorées depuis, mais quand même, il y a vraiment des choses à faire pour développer le tourisme en France. Vous allez me dire, tu aurais dû rester là-bas puisque tout te semble si parfait, pourquoi tu es revenue, je vous réponds, bien que j’ai décidé d’y retourner au moins une fois par an, cependant il y a des choses qui m’ont déplu, il faut que je vous raconte. Pendant le voyage aller, comme vous savez dans les avions gros porteurs il y a 3 rangées de chaises, ma femme et moi, nous étions assis dans la rangée à gauche, ma femme vers la fenêtre, et moi au milieu avec un passager à ma droite, donc un couloir qui nous sépare de la rangée du milieu. Et sur cette dernière il y avait une famille chinoise, le mari assis au bord puis sa femme et les autres membres de sa famille. Je me souviendrais de cette nuit, c’était horrible car j’ai un problème, je ne peux pas dormir assis. Les sièges en classe économique sont trop petits, de plus je ne pouvais pas laisser tomber mes bras, parce que les accordoirs étaient déjà occupés, bref le voyage aller était une torture. Le matin arrive quel bonheur, c’est bientôt la délivrance, l’hôtesse arrive avec son chariot pour servir le petit-déj et boom elle tape sur la jambe de mon voisin chinois celui qui est avec sa famille sur la rangée du milieu, moi qui ne prends pas souvent l’avion, j’ai déjà assisté à ce type d’incident plusieurs fois. Généralement les gens s’excusent les uns aux autres et les choses s’arrêtent. Mais non, ce n’est pas ce qui s’est passé devant moi, j’ai regardé le mec il a commencé à pleurer, je ne vous raconte pas des bêtises, c’est comme s’il s’était fait happer par un train et qu’il avait perdu sa jambe. La pauvre hôtesse tout affolée, coure pour aller lui chercher de la glace afin de le soulager de cette horrible douleur, j’ai regardé la scène avec stupéfaction, je ne comprenais pas la réaction de l’hôtesse, si c’était moi je lui aurais dit la prochaine fois tu gardes ta jambe devant toi et je finirais par « connard ». Mais attendez ce n’est pas fini sa femme commence à s’en mêler car pas contente du tout et elle demande à voir le responsable de la compagnie Lufthansa. La responsable est venue pour calmer le jeu puisque figurez-vous que nos amis prétendaient être en droit de réclamer le remboursement de leur billet de voyage à titre de dédommagement. Moi qui observe la scène en direct je suis resté bouche bée, je transcrivais à ma femme les événements avec sarcasme, et elle me disait tais-toi, tu cherches la merde. C’était vraiment hilarant, la responsable de la compagnie lui a envoyé une fin de non-recevoir, elle lui a dit la même chose que moi sans le mot de fin que j’aurais utilisé, et que la prochaine fois il devait laisser ses jambes devant lui, et qu’il n’aurait pas de dédommagement et du coup il a arrêté de pleurer il n’avait plus mal.

Si je vous ai raconté cette histoire! c’est pour vous dire ce qui m’est arrivé également là-bas, car j’ai été victime du même genre de blague. Donc ma femme et moi sommes montés jusqu’au Pic Victoria, un endroit où la vue est magnifique, c’est un lieu qui surplombe la ville, bien entendu sous réserve d’avoir de bonnes boucherie sur l'extérieureconditions météo et surtout sans la pollution qui descend du nord de la chine. Pour retourner en ville nous avons choisi de prendre  le funiculaire, celui-ci peut embarquer plus de cinquante voyageurs dans deux grands wagons. Pas beaucoup de monde ce jour-là, pour descendre, je m’engage dans la file d’attente en forme de labyrinthe en U à l’envers, ma femme me suivait quelques pas derrière car elle rangeait des affaires dans son sac. Lorsque ma femme me rejoint  elle me dit attention il y a une femme qui est tombée par terre après ton passage dans la file et elle te montrait du doigt, je pense qu’elle t’accuse de l’avoir poussé et fait tomber en passant, et là je dis à ma femme mais tu es sérieuse.  En effet dans le premier sens de la file, il y avait une dame accrochée aux bras d’un mec qui se trouvait de l’autre côté, mais comme il n’y avait personne devant cette dame, moi j’ai avancé et je l’ai dépassé parce que je pensais que c’était des amoureux, dont un engagé qui faisait la queue pour descendre et l’autre qui lui disait au revoir en dehors de la file, sinon pourquoi n’étaient-ils pas ensemble dans le même sens. Donc celle-ci continuait à se plaindre en Chinois bien sûr, donc je ne comprenais rien de ce quelle disait, jusqu’à ce qu’une hôtesse intervienne pour comprendre et qu’elle finisse par appeler son chef. On nous a demandé de patienter en attendant la police d’après les employés du funiculaire il était préférable pour notre sécurité de les faire intervenir. En attendant l’arrivée des flics, ma femme demande au responsable s’ils ne peuvent pas tout simplement visionner les caméras de surveillance, en effet la police se rend compte immédiatement de la mauvaise foi de cette bonne femme et de son mec. Coup de chance ma femme était derrière moi pour assister à la supercherie, la bonne femme a bien simulé une chute, mais une fois que je l’avais dépassée. En réalité, ces gens voulaient qu’on leur dédommage un téléphone portable cassé soi-disant pendant la chute, et de l’argent pour leur dédommager d’une blessure sur un genou de la dame. L’histoire se termine, nous sommes redescendu en ville, mais pendant plusieurs heures après cet incident  j’étais un peu sonné, heureusement, je ne me suis pas laissé embarquer par des préjugés, encouragé par le professionnalisme du personnel de la station et de leurs gentillesses. Les voyages forment tout le monde pas que la jeunesse, toutefois, je suis resté craintif et méfiant pendant le reste de mon voyage. J’ai souvent regardé les films de Shaolin, ils arrivent ainsi à se battre sans coup férir, avec une rapidité et force car ils utilisent le vent qui engendre un mouvement et un champ de force pouvant faire propulser un adversaire à une dizaine de mètres plus loin. Finalement je suis un peu comme les Shaolin, il suffit que je marche dans une file d’attente, je dégage tellement d’énergie, que cela suffit pour faire trébucher les Chinois qui se trouvent sur mon sillage. Il faut que j’arrête avec mon sarcasme, mis à part cette petite anecdote, borne de paiementj’ai passé de superbes moments, des moments inoubliables vraiment, et malgré la petite histoire, je désire et j’ai envie d’y retourner, demain si je pouvais. Avant de vous quitter si vous vous aventurez au « Ladies Market » station métro Mong Kok, il faut marchander avec les commerçants, vous obtiendrez vos achats à un tiers des prix annoncés.  La nourriture est bonne, mais rien d’extra, il faut bien se renseigner sur l’endroit, si vous ne craigniez pas la promiscuité il y a des petits restos cités sur le guide Michelin où on peut se péter le bide pour presque rien, le mieux c’est de commander pour deux personnes un demi-canard laqué plus riz et légumes ça vaut mieux que des menus. Par contre, promenez-vous avec un petit couteau et une fourchette de camping, sinon il faudra manger votre canard laqué avec des baguettes et pour cela il faut quelques années d’exercices. Les pâtisseries sont belles à voir en vitrine, mais sans goût. Le transport en commun est très pratique et pas cher, ils ont ces petites cartes de crédit que vous achetez pour 50 HK dollars (5 euros) que vous pouvez recharger et utiliser comme une carte de crédit pour payer dans les magasins et dans les transports, vraiment c’est très pratique. Le tram vous promène dans la ville d’Est en Ouest, vous payez en descendant 25 dollars, rapport qualité-prix s’est donné.

Je vous quitte en vous embrassant bien fort des gens ordinaires

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